Voilà.

   J'ai fais tout ce que je pouvais mais le résultat reste le même: devoir refaire un an de Master 1 parce que personne ne voulait me donner les 0,40 points qui me manquaient pour valider mon premier semestre. Alors malgré un moyenne générale de 11,43 je repique pour repasser 3 putain de matières au premier semestre seulement. Tu parles d'un temps perdu... Surtout que j'avais été acceptée en M2 Traduction. Mais apparemment il faudrait que je ne m'en prenne qu'à moi-même.

   Dixit mon responsable de master mais aussi président de la commission pédagogique, autrement dit celui-là même qui m'a refusé les points. De quel droit il se permet de juger mon travail alors qu'il n'a aucune idée des efforts que j'ai fourni, bordel? De toute façon ils ne peuvent pas le savoir parce que nous évoluons dans un système pourri et impersonnel.
   Le jury n'est-il pas sensé étudier le dossier des cas comme A., à qui il manquait juste 0,20 points pour valider son année? Et s'ils voient qu'elle a toujours été assidue, qu'elle rendait ses travaux dans les temps, qu'elle n'a jamais eu de problème avec les profs, ne sont-ils pas sensés lui accorder ces putain de 0,20 points? Mais visiblement non, c'est encore un peu trop demander. Le jury n'est là que pour décorer et penser qu'elle rempile pour une année, pour rien, ça me fout la gerbe.

   La personne en elle-même ne compte pas, ce sont les chiffres qu'il faut écouter. J'ai toujours trouver ça dégueulasse de juger de la valeur d'une personne sur des notes. Pourtant c'est ce qu'on nous apprend depuis tout petit. Résultat: certains n'hésitent pas à déprécier les autres, à dire qu'ils n'ont pas leur place dans cette formation sous prétexte qu'ils n'ont pas d'aussi bonnes notes qu'eux. Cette attitude pue et me donne des haut-le-coeur. D'ailleurs je vous invite tout de suite à aller regarder cette vidéo extrêmement intéressante [ et ici vous avez une version sous-titrée en espagnol, parce que j'ai pas trouvé en français ].

   Je me souviens d'un temps où on faisait redoubler les élèves parce qu'ils avaient de grandes lacunes de manière générale, pas parce qu'il n'y a qu'une seule note dans le semestre qui plombe la moyenne. Mais je divague sûrement avec mes idéaux humanistes. C'est plus trop à la mode visiblement. Et ces enfoirés bien installés confortablement dans leur situation de profs de fac, ils sont complètement déconnectés de la réalité étudiante et ils en ont rien à carrer. S'ils s'intéressaient un tant soit peu à l'individu, à ses attentes et à ce qu'il vit, peut-être qu'ils seraient plus attentifs aux conséquences d'une telle décision.

   L'année prochaine j'aurai 6 heures de cours au premier semestre et que dalle au deuxième. L'occasion de travailler et de faire des économies, vous me direz. J'aimerai bien sauf qu'en tant que boursière j'ai pas le droit de travailler plus de trois mois rémunérés au SMIC sinon l'année suivante je les aurai pas, alors que ce sera précisément le moment où j'en aurai besoin. D'autant que mon frère est déscolarisé et donc ça fait des points en moins. Je risque d'être un peu juste financièrement et ce sont pas mes parents qui pourront m'aider. Mais ça il s'en foutent, comme de ceux qui doivent repayer des fortunes pour une année presque vide parce que contrairement à l'Espagne, en France on ne paie pas les frais d'inscription au prorata du nombre de matières.
   Si vous avez des idées de jobs non déclarés, autre que la garde d'enfants [ je déteste les enfants ], je suis preneuse.

   J'ai pas fini de leur cracher dessus mais ce sera tout pour aujourd'hui. Ce serait plus sympa de faire ça avec une bière, sur une terrasse, avec du soleil. J'aurais peut-être moins envie de pleurer.