Mickey est mort. Vive Mickey!

   Il n'a pas supporté le voyage jusqu'à Lyon, alors qu'il était descendu en Andalousie. Tant pis. Je trouverai un autre compagnon.

   Comme vous pouvez vous en douter, le pouvoir de la fibre est arrivé à l'appart. Vous aurez donc l'occasion d'avoir plus souvent des épisodes du Clandestin. Ou pas d'ailleurs. Car depuis que nous sommes reliés au monde, lui reste dans le sien, bien enfermé dans sa chambre. Du coup, ça limite les anecdotes. Cependant j'en ai peut-être une pour vous.

   Ce midi, gentille [ oui je le suis ], je mange avec lui pour qu'il ait un peu de compagnie, taper la discute, tout ça. Au final j'aurais peut-être dû le laisser en tête à tête avec son pot de sauce tomate, qui devait être bien plus attractif que ma personne puisqu'il l'a regardé sous tous les angles pendant la durée de son repas. Hum... encore dans mon rôle de fille gentille je lui pose des questions [ normalement c'est comme ça qu'il faut faire pour avoir une interaction avec ton environnement ]. Sans résultats probants. Je ne cesserai donc de le dire, ce gamin est étrange.

   Sans transition, passons au sujet du moment: la fac et son blocus. Tout ça a comme un goût de déjà-vu. Des jeunes en mal de révolution se regroupent dans un amphi pour essayer, en vain, de faire revivre une époque qu'ils idéalisent un peu trop. On ressort des théories pompeuses apprises dans de gros bouquins d'intellectuels pour argumenter leurs désirs pseudo-anarchistes qui signifie "glandouille". Pour certains. D'autres croient vraiment qu'ils peuvent changer les choses... D'un coup je me sens telle une vieille conne blasée. Mais comme dirait l'autre, c'est parce que je l'ai vécu de l'intérieur et que j'ai vu que ça ne menait pas à grand chose tout ça. Dommage.
   Au moins, la prochaine fermeture administrative me donnera un peu de temps pour bosser sur ce travail qui me fait stresser sa maman.

   Mais on se détend en pensant au groupe de théâtre espagnol en train de naitre. Affaire à suivre.