La très grande pause. Parce que je ne sais pas si je reviendrai ici à la fin de cette année qui s'annonce éprouvante. Beaucoup de cours, beaucoup de projets, beaucoup de travaux. Ca me fait flipper après cette année à rien faire mais d'un autre côté c'est extrêmement stimulant et intéressant. Alors je vais m'y consacrer autant que je peux, bien sûr. Je n'aurai donc pas le temps de poster des articles. Parce que je suis une quiche en organisation et que le temps que ça prendrait je pourrais l'utiliser pour autre chose.

   Peut-être que je n'aurai plus envie de venir écrire ici après tout ça. C'est une habitude, une fois qu'on l'a perdue on ne la reprend pas comme ça. On verra bien. Du coup je ne supprime pas ce blog, peut-être qu'il renaîtra un jour parce qu'au final je l'aime bien. Il restera moche pendant un certain temps, ça sert à rien que je paie un premium si je ne suis pas active. Tant pis pour l'esthétisme. J'essaierai de continuer à vous lire. Le matin, en prenant mon petit-déjeuner [le seul moment où je peux véritablement me poser finalement].

A bientôt !
 

   Même si je râlais de devoir toujours me déplacer en voiture, les moments où je restais tranquillement dans mon jardin vont me manquer. De même que le chant des oiseaux le matin, le soleil de fin d'après-midi qui passe par ma fenêtre, le calme et la beauté de la lumière du canal à côté de mon village, mon chat qui attend qui je me lève, assis derrière la porte de ma chambre.

   Me voici de retour à Lyon. Mais pas pour longtemps puisque je repars bientôt en voyage. Paris, Bruxelles, Zout [si t'as pas vu Dikkenek tu peux pas comprendre], Rotterdam et Amsterdam sont au programme. En profiter jusqu'au bout avant de me lancer dans une année chargée. Et surtout conjurer cette angoisse débile qui me prend plusieurs fois pas an... Est-ce que je profite assez de la vie ? Est-ce que je ne pourrais pas la rendre encore plus attractive ? Faire quelque chose de plus intéressant ? Je suis terrorisée par l'idée de tomber dans une vie routinière et plate. Où chaque chose serait à sa place, chaque petite habitude bien ancrée. Alors j'ai des périodes de crise où j'ai envie de faire la fête tous les soirs, me saouler en écoutant de la musique et en fumant trop. J'ai envie de sortir sur un coup de tête et d'aller danser avec des amis, faire une pause sur les berges et refaire le monde, prendre la voiture et aller à un lac pour se baigner tout nu. Prendre des photos débiles et mourir de rire quand on retombera dessus plus tard. Un peu comme cette connerie de yolo qui traîne depuis quelques temps. Mais, mine de rien, si ça peut nous bouger le cul pour faire tout ce qu'on peut maintenant et ne pas regretter, alors d'accord, je veux du yolo. Parce que dans ces moments de crise j'ai l'impression d'être vieille et que ma vie est merdique et celle des autres est tellement meilleure et plus intéressante.

   Alors je suis heureuse de faire ce voyage. Parce que ce sera avec deux filles géniales, que ce sera en autostop et qu'on fera du couchsurfing. Faudra juste prier pour que le soleil soit au rendez-vous.

   Voilà, ma minute "crise des 25 ans" est passée. Vous pouvez continuer votre route.
 

   Le fameux quart de siècle est enfin arrivé. Cet âge qu'on visualisait à peine lorsqu'on se disait, tout petit: "quand je serais grande..." Je n'ai jamais vraiment eu de vision très claire de ce que je ferai et de qui je serai plus tard. Simplement une vague idée et je crois bien avoir l'avoir atteinte, en quelque sorte. Je me voyais comme une jeune femme indépendante, libre, qui va où elle veut avec sa voiture [c'était mon grand rêve de gosse, pouvoir conduire]. Souriante et bien dans sa peau. Sur ce tout dernier point il y a encore quelques réglages mais dans l'ensemble, je pense ne pas m'être trompée de voie. On pourrait presque dire que je suis "accomplie". Manque plus que le rêve d'ado à se réaliser: devenir traductrice. Et je serai au deuxième stade de l'épanouissement personnel [parce que je considère en avoir déjà atteint un, parfaitement]. Mais c'est pas encore d'actualité.

   Donc voilà, bien être, béatitude, des sentiments qui font du bien. Un belle journée. Sauf le petit point noir qui risque de m'enquiquiner pour le début de soirée: il me semble évident que je viens de perdre une amie aujourd'hui. Je continuais à m'accrocher, j'envoyais des messages chaque fois que je revenais au pays, j'insistais pour savoir quelles étaient ses disponibilités etc. Le genre de choses que font les amis. Mais visiblement c'était à sens unique.
  Je ne suis pas triste, je suis putain de furax. Parce que je ne comprends pas, parce que je ne l'ai pas vu venir, il y a un an et demi. J'ai une petite idée mais elle me fait complètement sortir de mes gonds. Cependant je reste persuadée que c'est parce que "nous n'avons plus les mêmes vies" donc plus les mêmes centres d'intérêt. Et encore heureux putain! C'est bien plus intéressant de côtoyer des personnes différentes, venants de milieux différents et avec divers activités. Mais plus que cet argument pourri je crains que ce ne soit sa maternité qui l'ait propulsée dans un monde à part que je ne pourrais jamais comprendre alors pourquoi continuer à se voir?! BORDEL DE PUTAIN DE MERDE. Je sais que c'est partie à cause de ça puisque c'est depuis que j'ai dit que je ne voulais pas d'enfants parce que je n'en voyais pas l'intérêt qu'elle a quasiment coupé les ponts.
   J'aimerais au moins qu'elle fasse l'effort de me dire clairement [pas forcément en face, elle ne le ferait jamais] qu'elle ne veut plus me voir et pourquoi. Parce que moi je me fais des films [comme vous pouvez le constater] et c'est sûrement complètement faux. Mais comment veux-tu savoir avec quelqu'un qui fait le mort à chaque fois que tu essaies d'établir un contact? Aucun message de retour. Ou presque. Aujourd'hui elle m'a répondu sèchement qu'elle ne pouvait pas venir. Point. Pas de demande pour se voir un autre jour, pour savoir combien de temps je restais encore. Rien. Alors, comme elle semble le désirer, je lâche l'affaire, je vais lui foutre la paix et elle pourra tranquillement continuer sa vie de famille.

   C'est nul, quand même.

 

   Je sais bien que ça fait des lustres que je n'ai pas écrit ici. C'est en partie parce que je suis rentrée dans ma campagne et à partir du moment où je pose un pied là-bas, c'est la déconnexion totale. Plus de blog, plus de FB, plus de portable. Rien. Ou juste le strict minimum.
   Et puis pendant le mois de Juin je préparais mon examen d'entrée au Master 2.

QUE J'AI VALIDE PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !

   Ca va enfin devenir plus intéressant. Et ce sera ma dernière année d'étude. D'un côté, ça me fait énormément plaisir puisque je commence sérieusement à en avoir ma claque du système de la fac. D'un autre côté, ça me fout les miquettes [comme dirait Serpe] parce que 7 ans de fac, c'est une vie. J'ai mes habitudes, je sais comment ça fonctionne, et putain ce que j'aime la vie étudiante. Parce que ça bouge, parce que tu rencontres toujours des personnes différentes, c'est vivant, c'est stimulant. Il y a toujours quelque chose de nouveau et c'est l'euphorie permanente.
   Alors j'ai pas envie de me mettre à bosser. J'ai pas envie de devenir comme tous ces nouveaux jeunes actifs qui ne parlent que de leur boulot, de leur salaire et ce qu'ils peuvent faire avec [- Bah moi avec mes 1 500 blabla mon nouveau canapé blabla mon smartphone blabla...], de leurs congés [- Et quand est-ce que tu vas les poser toi ?] etc. Je trouve tout ça vraiment ennuyeux.

   Du coup je me dis que je vais déjà faire ce Master que j'ai attendu pendant bien trop longtemps et que peut-être, après, je ferai une ultime année avec une autre spécialisation. Ou peut-être que je me prendrai une année sabbatique pour voyager encore un peu, avant de devoir programmer mes vacances un an à l'avance et n'en profiter que pendant deux semaines. Pouvoir voyager plus loin. Pouvoir être encore cette grosse hippie qui pue avec son sac à dos qui part voir ses potes aux quatre coins de l'Europe. Bouger et me sentir vivante. Encore un peu.
 

   Niveau dépenses et voyages. Surtout. Parce qu'il faut que je préparer une sorte d'examen d'entrée pour le Master 2. C'est nouveau, ils m'avaient sûrement attendue pour le mettre en place. Du coup je panique légèrement à l'idée de le foirer et de ne pas pouvoir y entrer. Une seconde fois. De toute façon faut d'abord qu'ils acceptent mon dossier [ envoyé la semaine dernière ]. Réponse après le 14 Juin. On croise les doigts, même si on se dit que normalement devrait pas y avoir de souci, puisqu'ils m'avaient déjà acceptée l'année dernière.
   Quoiqu'il en soit, je fais des exercices, je m'entraîne, je revois de superbes notions de grammaire. Je m'éclate tellement [ sentez l'ironie ]. Mais de toute façon faut le passer parce que sinon je ne sais pas quoi faire de ma vie et ce serait triste.

   Et puis il y a cette histoire de financement qui me perturbe également. L'année prochaine: pas de bourses. C'est fini. Cette année complètement vide scolairement était mon dernier financement de la part de l'Etat. Pertinent, n'est-ce pas ? Bien sûr nous devons cela à mon cher ancien directeur de master qui m'avait refusé les 0,4 pts nécessaires à l'obtention de mon premier semestre et donc de mon année. Vous ne pouvez imaginer la haine que je nourris pour ce personnage. Ils en ont absolument rien à foutre des conséquences que peut avoir un refus de ce genre sur nos vies.
   Il va donc falloir que je me trouve un job pour l'année prochaine. Pas de problème, beaucoup d'étudiants le font depuis leur première année. Sauf que personnellement j'ai un énorme problème d'organisation et ça me fait grave flipper. Notamment parce que je n'ai pas le droit à une dispense d'assiduité. Sympa. Peut-être qu'on pourra quand même s'arranger. Croiser les doigts, encore.

   C'est le topo de ces derniers jours. Et ça me stresse certainement plus que je ne le pense sinon je n'aurais pas des insomnies en ce moment. Se réveiller à 3h30 pour se recoucher à 9h30, c'est pas top. Surtout que t'es dans la vase et que tu peux pas franchement faire grand chose de constructif. Bref.

   On verra.

 

   Aujourd'hui je prends un peu de temps pour vous écrire et vous montrer un peu de mon voyage en Espagne [il y a déjà 2 semaines]. C'est toujours la même histoire, un certain manque d'organisation. Cependant je m'améliore et j'ai presque trouvé comme diviser mon temps. Faut ajouter de l'assiduité et de la volonté dedans, aussi. Sinon ça marchera pas.

   Je raconterai ma vie plus tard. Y a quelques rebondissements. Tout de suite les images.

 

L'aéroport de Lyon qui se prend pour un spa.


L'aéroport low cost de Madrid. Ca va.


Chiller au parc. Et brûler.


Une soirée dans une boîte madrilène.


Une petite mairie de capitale.

 
Et à Séville on habille les poteaux parce qu'il faisait seulement 20°C.
 

   Et tu prends conscience qu'il n'y a que toi pour savoir ce qu'il te faut, ce qui est bon pour toi parce que c'est toi qui le vis et pas les autres. Tu te promets que tu ne les laisseras plus te pourrir les idées avec les leurs. Des conseils d'accord, mais pas les décisions.

   Et c'est aujourd'hui que je grandis, finalement. Laisser les autres décider pour soi, même s'ils le font avec le plus grand intérêt pour ta personne, c'est confortable mais pas toujours efficace. Ce soir c'est fini. C'est moi qui décide. Et je m'exprimerai à voix haute. Merde à la fin.
 

   Finies les vacances à me faire dorloter dans les bras maternels. Finie la campagne. Celle pour qui, en ce moment, j'ai une petite fixette photographiquement parlant. J'aime ma campagne et j'aime la forêt. J'aime quand ces deux éléments sont plongés dans le brouillard le matin très tôt.
   Histoire d'avoir quelque chose à raconter, je vais répondre aux questions de Sabina [je sais même pas pourquoi je vous mets le lien, vous n'êtes sûrement pas VIP]. 'Fin bon.

   Ton modèle dans la vie ? Ce n'est pas une personne mais plusieurs qui m'inspirent, sur différents points, et qui me poussent à donner le meilleur de moi-même.
   Si tu devais perdre un de tes cinq sens lequel choisirais-tu ? La parole parce qu'on peut toujours communiquer par le langage des signes. Je ne peux pas vivre sans musique, je ne peux pas vivre sans mes yeux [vous imaginez bien] et je ne peux pas vivre sans contact avec les gens et les matières. Et puis de toute façon je ne parle déjà pas beaucoup.
   Si tu pouvais choisir ton prénom ?  Violette, sans hésiter.
   Si tu étais du sexe opposé pendant une journée, que ferais-tu ? J'irais casser la gueule aux machos qui me sifflent/insultent dans la rue, je ferais pipi debout, j'hésiterais pas à faire remarquer à quelqu'un qu'il nous fait chier avec sa musique/qu'il pourrait jeter son putain de papier dans la poubelle qu'est à 3 mètres/qu'il pourrait laisser ces gens tranquilles/ que cracher dans le bus c'est carrément dégueux, je courrais à poil, je pourrais boire plus, je ferais l'amour à une femme.
   Si tu pouvais avoir un pouvoir magique, lequel ce serait ? La téléportation. Voyages gratos.
   Le mot le plus laid de la langue française selon toi ? Glaire.
   Et le plus sexy ? Hum... je sais pas, c'est la façon de dire les mots.
   As-tu un doudou ? Je dors avec un coussin-mouton.
   Le livre qui t'a bouleversée ? El Naranjo, Carlos Fuentes [je fais mon intello].
   Si tu apprenais que tu allais mourir demain, que ferais-tu aujourd'hui ? Je passerais la journée avec mon amoureux. Peu importe l'endroit du moment qu'il y a du soleil et que c'est entre ses bras [là je fais niaise].
   Qu'aimerais-tu lui dire ( à qui ? ) ? Que je l'aimerai toujours, qu'il a le droit d'être triste pendant longtemps mais qu'il faudra quand même réapprendre à vivre et à aimer.

   Voilà. T'as le droit de pleurer pour la dernière question.