Un jour, je remettrai de meilleures photos.

   J'ai besoin de pression, de délais courts pour être productive. Sinon je suis une vilaine paresseuse. Le revers de cette technique c'est que je frôle la crise de nerfs à chaque fois. Je jure de ne jamais recommencer mais c'est comme les résolutions du premier de l'an.

   Aujourd'hui je dois me remettre dans le bain après un mois de vacances. Dur. Demain ce sont les résultats. Une semaine pour réviser 11 matières [ en perspective, peut-être qu'il y en aura plus ] et apprendre à faire un commentaire de texte dans une langue que je ne maîtrise pas. C'est dans ces cas-là que je me maudis de tout faire à la dernière minute. Problème principal: j'ai abandonné depuis longtemps l'idée de valider cette foutue année. Je reste persuadée que j'obtiendrai les mêmes résultats et que tout ça aura servit à rien [ ouais je sais, c'est jamais perdu tout ça ]. Mais. J'ai un orgueil bien présent et je n'apprécie pas trop l'idée de baisser les bras de la sorte. Nous voici donc en plein dilemme, déchirée entre deux puissantes tendances. Que faire? Intégrer le troisième élément; je veux qu'il soit fier de moi.
   L'épreuve de rouvrir mes classeurs est passée. Terrassée. Mais...

La suite au prochain épisode!
 

Eux je les connais.

   Aujourd'hui nous allons traiter d'un sujet d'actualité. Enfin quelque chose de concret. Parlons du mouvement qui agite l'Espagne en ce moment: "Democracia real ya!", qui a été vilainement traduit par "Démocratie réelle maintenant".
   Cela fait donc un peu plus de deux semaines que les jeunes et moins jeunes espagnols ont investi la Plaza de la Puerta del Sol de Madrid. Le mouvement s'est étendu aux grandes villes du pays, où il ne fut pas accueilli de la même façon partout. A Barcelone les manifestants ont reçu de gentils coup de matraque dans la gueule de la part de la police.

   Ces indignados réclament une vie meilleure, supérieure aux intérêts économiques et politiques, ils dénoncent la corruption, la précarité des jeunes, le chômage de longue durée des moins jeunes... Ils veulent de vraies réformes sociales, qu'on les reconnaissent et qu'on les aide. Lorsque j'ai appris la naissance de ce mouvement je me suis sentie très fière, comme si j'étais l'une d'entre eux [ en même temps certains me disaient plus andalouse que d'autres sévillans. Ole! Viva tu padre! ]. Je les soutiens pleinement dans leur combat car ils le méritent.

   Maintenant on voit que certains aimeraient bien élargir ce mouvement à l'Europe entière. Pourquoi pas. Et bien évidemment, cela commence par la France. "Démocratie réelle maintenant!" tente de s'implanter dans les grandes villes telles que Paris ou Lyon. Sauf qu'il y a un problème. En France "cet élan populaire" ne pourra jamais être autre chose qu'un soutient à la cause espagnole. Nous ne sommes pas assez dans la merde, contrairement à ce que peuvent croire quelques gaucho-anar paranoïaques qui nous pensent sous le joug d'un régime totalitaire. D'accord, c'est peut-être pas le meilleur système, mais c'est pas le pire non plus. Je ne parle même pas de ceux qui rêvent de voir M. Le Pen présidente pour "faire la révolution". Cependant nous sommes en démocratie et si elle passe [ Le GMS nous en préserve ] elle aura toute légitimité. Pas comme leur pseudo révolution qui pourrait arriver. Faudrait apprendre à voir un peu plus loin que le bout de leur gros nez. S'ils tiennent tant que ça à changer le monde, qu'ils commencent par remotiver les citoyens pour aller voter. Parce que la place politique est déserte depuis bien longtemps. C'est peut-être chiant mais c'est beaucoup plus efficace que 3 pelés avec des pancartes assis sur une place.

   Après peut-être qu'un autre monde est possible. Seulement il faudra agir intelligemment.


[ ouais, moi aussi je sais faire des articles sérieux ]
 

Je ne sais pas qui sont ces filles.

   Souvent je me remémore les dernières paroles que j'ai échangées avec le père du Clandestin...

- Maintenant on vous laisse, en espérant que tout se passe bien. S'il y a le moindre problème, n'hésitez pas à me contacter.
- Oh! Vous en faites pas, il n'y a pas de raisons pour que ça se passe mal.

   Quelle ne fut pas ma naïveté à cet instant. J'étais dans l'ignorance la plus totale, complètement dépourvue face à ce qui allait advenir. Cette semaine je lui [ le Clandestin ] ai rappelé pour la 3e fois que les déchets de McDo ne se stockaient pas derrière le lit. Visiblement les 5 mètres qui le séparent de la poubelle de la cuisine lui sont infranchissables. L'air en-dehors de son trou est sans doute trop pur pour lui.
   Bientôt j'en serai débarrassée et c'est tant mieux. On pourra passer à autre chose.

   Cependant la deuxième étape est un échec. On réfléchit et on trouve une alternative. Sauf que ce n'est pas si simple lorsque tu te retrouves dans la peau de Roméo et Juliette. On affronte l'autorité parentale et on persévère. Même à 23 ans. Parce que pour réaliser les projets qui nous tiennent à coeur, il faut se bouger le cul. Je sais, ça fait morale de mauvais film américain. Mais c'est pas complètement faux, n'est-ce pas?

   N'oubliez pas: l'éventail est la meilleure invention du monde puisque, où que tu sois, tu as la clim avec toi! [ et c'est vachement class ]
 

Le flou c'est fait exprès. C'est de l'art.

   L'attente est une situation désagréable. J'attends avec tant d'impatience que cette foutue année se termine. Je ne dirai pas que je compte les jours mais seulement les semaines. Et surtout celles qui restent à supporter le Clandestin qui me sort par les yeux. Et puis les semaines qui restent avant de tourner la page de cette filière qui ne m'a apporté que des emmerdes depuis le début. D'ailleurs cette année aura été le point culminant de l'emmerdement. Pas sur tous les plans, fort heureusement, mais sur beaucoup trop.

Je veux du changement!

   La première étape de ce changement est un franc succès. Je vais bientôt pouvoir dépressuriser la cocotte-minute que je suis. Surtout qu'avec la fatigue et l'énervement que je me tape en ce moment c'était prêt à exploser. Ma tachycardie me le rappelait bien. Elle restera encore un peu, le temps pour le Clandestin de déguerpir. Moins présente, en tout cas.
   Restent les autres étapes. Une à la fois. Demain on tâte le terrain pour en franchir une autre. Et au bout de tout ça: des vacances, des vraies.